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Robespierre et la propriété

dans la catégorie Ressources

M'étant attaqué à la propriété en concluant qu'en aucun cas une insurrection se proposant d'inverser l'ordre social voltairien – sacralisant les rapports de domination des possédants – ne peut esquiver une négation totale du caractère sacré du droit de propriété. Ayant exposé en quelques citations la philosophie de Jean-Jacques Rousseau sur la propriété. Je souhaiterais dans ce billet partager un discours de Maximilien Robespierre devant la Convention, dans lequel celui-ci livrait sa conception d'une propriété qu'on ne peut nullement dériver du droit naturel, car elle est une institution sociale et relève de ce fait de la loi qui la définira.

Robespierre nous donne ici un exemple d'action politique possible en vue de la désacralisation de la propriété lorsqu'il répond au projet de Constitution élaborée par Condorcet en définissant juridiquement les articles qu'il souhaite voir figurer dans la Déclaration des droits de l'Homme.

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Rousseau, citoyen du futur

dans la catégorie Ressources

jouary_rousseau_citoyen_futur.jpg Je reviens comme promis sur le livre de Jean-Paul Jouary 'Rousseau, citoyen du futur, Le Livre de Poche, collection Classiques de la philosophie, 2012. EAN13 : 2253089247.

Il est des lectures qui marquent, qui bouleversent, qui donnent envie de les partager, qui font naître le besoin que ses propres amis s'y soient de même plongés, parce qu'en sortant de telles lectures, rien n'apparaît plus intéressant à débattre que ce que l'on vient de vivre au contact de tels écrits.

Je ne sais laquelle de celle du petit livre de Jean-Paul Jouary ou de la lecture immédiate du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, de Jean-Jacques Rousseau lui-même, fait partie au plus au degré de ce genre de lectures indispensables. Mais j'aimerais montrer dans ce billet combien la philosophie politique et sociale de Rousseau se calque parfaitement et inspire l'urgente nécessité d'insurrection que je dénonce sur ce blog, contre les rapports de domination, s'exprimant dans la conservation de l'ordre social voltairien basé sur une sacralisation de la propriété.

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S'attaquer à la propriété

dans la catégorie Insurrection

S'attaquer à la propriété est incontournable, puisque c'est cette notion même de « propriété » qui semble justifier depuis au moins deux siècles et demi les rapports de domination assujettissant la majorité du peuple à être gouvernée par une minorité de possédants.

Mais puis-je moi-même m'attaquer à la propriété ? Ai-je bien les outils pour le faire ? La problématique n'est pas nouvelle et a depuis longtemps été traitée philosophiquement, politiquement, sociologiquement, économiquement, etc. D'une part, je n'ai lu ni Hobbes, ni Locke, ni Marx, ni même Proudhon. Je pense connaître les grands traits de leur pensée en ce qui concerne la propriété, mais sans avoir directement lu leurs écrits, je ne puis que me fier à ce que leurs commentateurs en ont présenté. Or sur un sujet d'une si grande importance, je ne puis faire l'impasse d'une connaissance non-tronquée, si je ne veux commettre d'erreur flagrante de raisonnement. D'autre part, quand bien même aurais-je lu exhaustivement les penseurs qui ont conceptualisé cette notion de propriété, qu'aurais-je à apporter à sa critique qui n'a déjà été soulevé ?

Il se trouve que j'ai été confronté dans mon activisme militant pour les libertés sur Internet à ce que l'on nomme propriété intellectuelle. C'est par ce biais que je peux espérer trouver une réflexion enrichissante me permettant effectivement de m'attaquer à la propriété.

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Le poids de l'ordre social voltairien

dans la catégorie Insurrection

L'esprit d'une nation réside toujours dans le petit nombre qui fait travailler le grand, est nourri par lui, et le gouverne.

Cette citation de Voltaire revient comme un refrain dans les exposés – ô combien instructifs – d'Henri Guillemin diffusés par la radio télévision suisse. Bien évidemment, à propos de la Révolution de 1789 et de l'avènement d'une richesse mobilière – banquiers, affairistes, riches commerçants – succédant à la richesse immobilière – noblesse et clergé. Mais on retrouve également cette citation pour illustrer la prise de pouvoir de Napoléon, ou la politique intérieure poursuivie par Adolphe Thiers en 1870 et pendant l'insurrection de la Commune de Paris. Ou encore lors de l'inexorable progression vers la première guerre mondiale durant les gouvernements successifs de la IIIe République sur fond de déchirements vis-à-vis de la mise en place d'un impôt sur le revenu. À toute époque, cette conception voltairienne de l'ordre social a été ce qui a guidé la conduite des affaires politiques, tant intérieures qu'extérieures.

Il semble qu'il ne faille pas cesser de rappeler cette citation, tant elle illustre toujours aussi parfaitement à l'heure actuelle l'essence même de ce qui ordonne les rapports sociaux.

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